Swing #32
Festival (3) Wespelaar (17-08-19) reporter & photo credits: Paul Jehasse & Lola Reynaerts info organisatie: Swing info bands: Dave Warmerdam Band (NL) - Victor Bacalhau (P) - Johnny Burgin & Quique Gomez (US/E) info bands: Watermelon Slim (US) - Bobby Radcliff Band (US) - Jamaih Rogers (US) - Shemekia Copeland (US) © Rootsville 2019 |
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Nouveau départ pour le deuxième jour. Arrivé une heure avant les hostilités, nous oublions notre ami Marc qui est resté seul avec son apéro. Le temps de préparer les armes photos et le Dave Warmerdam Band est en scène prêt à en découdre. Il est actuellement composé de 5 jeunes musiciens qui partagent leur amour pour le blues et le jazz. Ensemble, ils savent faire de superbes performances de classiques du blues reconnus. Leur son Blues, Jazz et Fusion, plaira sûrement à un publique plus jeune.
Le groupe est composé de Janne Timmer (voix comparée souvent à Janis Joplin), Dave Warmerdam (claviers et voix). A seulement 16 ans il a remporté le Dutch Blues Challenge avec le chanteur de blues Robbert Fossen en 2016. Ensuite Sonny Ray (guitare), Lars Hoogland (basse) et Rick van de Voort: batterie. Ses Hollandais savent se qu’ils font et nous livrent quelques pépites telles que, Little By Little", "Our Fire Still Burns On". Jenne a une présence certaine en scène et se trémousse en tout sens comme prise par le mojo. Elle y va d’une petite larme sur un slow blues de Sonny, superbe à la guitare. Un "Tennessee Whiskey" pour la route et une petite version très spéciale de "Proud Mary". Ces jeunes m’ont bien plu et ouvre parfaitement le second jour du Swing.
Le meilleur blues rock européen arrive de son Portugal natal avec la visite de Vitor Bacalhau. C’est un fantastique musicien portugais qui a sorti son deuxième album intitulé " Cosmic Attraction " en novembre 2017, produit et enregistré par Budda Guedes aux studios Mobydick Records
Ce talentueux bluesman a donné de nombreux concerts partout au Portugal et dans le monde. Vítor Bacalhau a atteint, en mars 2018, la 3e position du concours international de blues «European Blues Challenge Festival» en Norvège, où 21 Pays de l'Union européenne s’étaient retrouvés. Victor Bacalhau est à ce jour le premier musicien portugais à avoir gravi le podium. Vitor Bacalhau est déjà en mesure de faire sa première tournée en Espagne et de ravir tous les amateurs du meilleur blues moderne, en particulier les adeptes d'artistes tels que Hendrix, Joe Bonamassa, Philip Sayce, Gary Moore ou Gary Clark Jr.
Il est assisté de Luis Trindade à la basse et de Joao Ventura à la batterie. La voix de Victor a un timbre particulier et nous sert ‘Old Soul’, ‘Leave me Alone’ of ‘Let It Flow’. Sa technique et le ‘touch of chords’ de sa Gibson est remarquable et son blues-rock attire l’attention.
Bon set.
Ensuite voici un duo qui a fait ses armes sur le territoire US, « Rokin’» Johnny Burgin est un des nombreux talents Delmark de Chicago et Quique Gomez un harmoniciste Espagnole de talent.
Ils se sont tous deux fait connaître au niveau international au fil des ans, mais ils se sont branchés pour la première fois ici pour produire un disque de Chicago Blues : « Dos Hombres Wanted ».
C'est vraiment la rencontre de deux mondes. Avec un pedigree comprenant sept albums à succès sur le label Delmark, comme Elvin Bishop avant lui, Bergin est arrivé à Windy City en tant qu'étudiant à l'Université de Chicago, mais il s'est rapidement impliqué profondément dans le blues. Après deux décennies passées dans la Windy City avant de s’installer à San Francisco, il fait ses premières armes en tournée avec Taildragger, Pinetop Perkins et Say Lay avant de lancer son propre groupe, avec le vétérant chicagoien Jimmy Burns au chant. Partisan du son West Side, il joue également en solo et en duo. Il doit récemment jouer avec le West Coast Meets Chicago avec le maître de harpe d'origine indienne Aki Kumar.
Originaire de Madrid et profondément imprégné du son de la Cités des Vents, Gomez joue également de la guitare et de la mandoline. Il a formé son premier groupe, Juan Bourbon, Juan Scoth et Juan Beer, à 20 ans. Depuis 2008, il se tient des deux côtés de l’Atlantique. Avec une douzaine de CD à son actif, il partage son temps entre l’Europe et les States, où il a notamment collaboré avec John Primer, Eddie C. Campbell, Bob Stroger et Willie Buck. Dans ses temps libres, il chante également des airs de Sinatra avec un groupe espagnol et joue avec le Bob Sands Big Band basé à New York.
Enregistré au studio Alnico à Austin et à la Casa De Madera à Toledo, en Espagne, et mixé et masterisé par Kid Andersen aux studios Graeland en Californie, Burgin et Gomez sont accompagnés par David Salvador à la basse et Pascu "Monk" Monje à la batterie.
Un superbe "Don't Blame Shorty" qui parcoure et fait frissonner la foule où garcons et filles swinguaient parfaitement au son de « Let Me Be Your Teddy Bear », « California Blues ». Ils ont terminé avec une chanson de Robert Lockwood Jr, "Funny But True" et Quique a montré son petit accent ibérique sur une de ses propres compos. Concert non loin du top !
Place au « vétéran de l’armée » qui a fait tous les boulots. D’agriculteur (pastèques) - c’est dans l’Oklahoma qu’il a adopté son surnom de Watermelon Slim – à camionneur pour finalement devenir musicien et chanteur de blues. C’est un homme vrai et attachant. Il est installé à Clarksdale (Mississippi) où il aime se produire dans les jukes joints de la région avec son ami John Alouise (basse). Williams Homans est né à Boston Masaachusetts en 1949. Il joue depuis les années 1970 et est lié à plusieurs musiciens de blues remarquables, tels que John Lee Hooker, Robert Cray, Champion Jack Dupree, Bonnie Raitt, Country Joe McDonald et Henry Vestine de « Canned Heat ».
Homans a également obtenu un baccalauréat et maîtrise de l'Université de l'Oregon et de l'Oklahoma State University.
En 2007, Homans a fait le CD « The Wheel Man » (titre éponyme joué aujourd’hui en seconde chanson après « Hard Times »), l’album Wheel Man donc a été nominé pour six Blues Music Awards et élu album numéro 1 en Angleterre. En 2009, ce CD a été nominé pour quatre Blues Music Awards, pour un total de dix-sept prix de la Blues Foundation.
En cette année il a crée l’album « Church of the Blues » qui est vraiment très bon dont il en titre ce jour quatre morceaux sublimes, « Post Modern Blues », « St Peter’s Ledger », « Gypsy Woman » et « Smokestack Lightning » de Howling Wolf. Les autres chansons au rythme de sa guitare couchée à plat, dont il joue en slide motion et son harmonica est très bien employé sur des « Highway 61 » (l’adorable et mémorable route mythique), « Tommorow Night », « Water Song » et autre « Oklahoma Blues », finissant par « Archetypal ». William est un vrai de vrai sa voix en atteste, son ami John le soutien parfaitement à la basse comme Bryan Michael Shaw à la batterie également malgré son très jeune âge (le choc des générations).
Je me suis régalé.
Voici un personnage atypique peut être méconnu mais qui est loin d’être un débutant, j’ai cité Bobby Radcliff qui est considéré comme l'un des musiciens les plus novateurs et originaux de la scène du blues d'aujourd'hui. Il est un guitariste, chanteur, auteur-compositeur et peintre américain du blues.
En 2016 il enregistre « Absulute Hell » un cd de blues expérimental avec son groupe de la côte ouest californienne des States. Il était particulièrement inspiré par le Butterfield Blues Band ( Paul Butterfield , Mike Bloomfield et Elvin Bishop ), mais aussi par le guitariste country James Burton (du groupe de Ricky Nelson), Kenneth "Thumbs" Carllile (du groupe Jimmy Dickens ), Don Rich, Steve Cropper , Slim Harpo , Howlin 'Wolf , Muddy Waters , The Ventures et bien d’autres. Il a également été influencé par les Rolling Stones , Eric Clapton et de nombreux autres groupes de blues britanniques. Radcliff a rencontré de nombreux musiciens de blues au cours de cette période, tels que Freddy King et Buddy Guy (1968). Il est sur les routes depuis avant Woodstock et a fréquenté le fameux Magic Sam.
Les magazines US ne tarissent pas d’éloge sur son jeu de guitare Fender et sa voix qualifiée entre celle de Magic Sam et Jimmy Johnson. Cet homme est vraiment « historique », Radcliff avait 15 ans et a emprunté la voiture de sa mère pour conduire Hendrix à ses spectacles à l'Ambassador Theatre et à Columbia et Washington DC. En 2015, il a été intronisé au Temple de la renommée du blues à New York en tant qu'artiste maître du blues.
Le groupe est également composé de Robert Ewan à la guitare, de Mikko Peltola à la batterie et même de Rockin’ Johnny Burgin en « guest » à la basse. Le temps a gâché le concert qui pour beaucoup s’est dilué avec l’eau de bruine malgré un "What Can A Man Do" ou le slow blues "One Night With You". Dommage vraiment
La pluie fait un peu figure de nostalgie rêveuse mais non voici Jamiah Rodgers qui a été vu en tant que « new blues generation » au Festival Bay Car en France en 2018 et qui réveille l’assistance par ces envolées de guitare rageuse. Depuis l’âge de trois ans, Jamiah vient s’asseoir près de son père, écoute et grandi dans la tradition du blues. Il a été nominé pour le plus talentueux enfants de moins de 12 ans au Chicago Music Awards. D’abord batteur il s’est reconverti comme guitariste sur les conseils de son père.
L'une des plus grandes portes s'est ouverte pour Jamiah. Il a assisté à la tournée de concerts Experience Hendrix à Chicago au Chicago Theatre. Jamiah entra par la porte des coulisses et sut qu'il était là où il était supposé être. Il a rencontré beaucoup de ses héros, mais celui qu'il n'oubliera jamais est Billy Cox, l'un des bassistes de Jimi Hendrix. Tony a emmené Jamiah dans « la pièce verte » pour pouvoir jouer, mais il savait peu que Billy Cox l'écoutait. Jamiah a terminé la tournée expérimentale Hendrix avec Billy Cox et a joué «Red House». Le rêve de musique commençait enfin à s'ouvrir! À l'âge de 16 ans, Jamiah présente son trio de puissance en trois parties, Jamiah On Fire & the Red Machine, et a enregistré son deuxième CD « Taking The Stage ».
Sous forme de power trio avec son père Tony à la basse et Dionte Skinner à la batterie, Jamiah sait manier son public « Bourbon Street Bounce » nous est lancé en pleine figure, puis « Hey Joe » et comme son maître Hendrix il nous gratte sa six cordes avec les dents. Il joue de son corps de manière fantastique et attire par là les clichés riches en positions les plus diverses et adorées des photographes de terrains musicaux. Super version de "Further On Up The Road" de Bobby ‘Blue’ Bland et un éblouissant "All Along The Watchtower" de Bob Dylan, mais version Jimi ‘cause he love this guy’. Il termine de nous assomer avec "Something Bout The Girl", puis un "Hoochie Coochie Man" de Muddy Waters et un "Boy Next Door" de Hugh Martin and Ralph Blane. Une performance 5 étoiles pour ce jeune loup qui fera parler de lui durant les prochaines décennies.
Tout n’était pas fini et une des nouvelles divas du blues, Shemekia Copeland, et qui porte un nom de renommée dans le blues par son illustre père Johnny, fit son apparition. Son Style : Blues contemporain, Soul-Blues, Blues électrique, Texas Blues. Sa voix instantanément reconnaissable - capable d'être sensuelle, affirmée et rugissante - délivre chaque chanson avec une honnêteté et une passion sans pareil.
A 18 ans en 1998 elle fait son entrée sur la scène Blues. En 2005 avec « The Soul Truth » Shemekia a remporté 8 Blues Music Awards et de nombreux Living Blues Awards (dont le prestigieux Artiste de l’année du blues en 2010) et d’autres éloges de la part des fans, des critiques et des musiciens.
À la naissance de son fils, Johnny Lee Copeland-Schultz, en 2016, Shemekia a commencé à jeter un regard nouveau sur l'état du monde. À propos du nouvel album, elle déclare: «Après avoir eu un enfant, j'ai commencé à penser au monde dans lequel je l'avais amené, à sa réalité, à la façon dont je souhaitais qu'il soit et à toutes les choses qu'il aurait à traverser. Et pour vivre dans ce monde d’aujourd’hui, vous devez disposer de bases solides, comme je l’ai fait, pour réussir ».
Avec son nouvel album Alligator Records, America's Child , Copeland annonce en toute confiance un nouveau chapitre électrisant dans son histoire en constante évolution. Produit par Will Kimbrough (qui joue également de la guitare sur l'album), lauréat du prix Americana Of The Year de l'Americana, enregistré à Nashville, America's Child est une déclaration d'intention courageuse et ardente, une avancée majeure pour la chanteuse dont la conscience musicale ne cesse de croître. L'étoile continue à monter.
Shemekia est assisté de Kevin Jenkins (basse), Arthur Neilson (guitare), Kenneth Scandlyn (guitare rythmique), Robin Gould III (batterie). Un blues au top par des gens au top. Koko Taylor prend peur dans sa dernière demeure et risque de perdre son titre de « Queen of The Blues », où alors il va falloir décerné un nouveau titre à la chanteuse de ce soir. “Ain’t Got Time To Hate’, ‘Want You Take My Blood?’, ‘The Battle Is Over’ et le slow blues ‘Married To The Blues’ renverse la foule qui s’éparpille car la pluie devient tenace et en refroidi plus d’un. Pourtant la diva essaye tant bien que mal d’aller contre le sort en performant "Dirty Water" et "Great Rain" de John Primer.
Blues avec un grand « B » pour la clôture de ce deuxième jour du Swing.
Encore une mention très bien à l’organisation qui m’a permis de faire de beaux rêves la nuit en attendant le troisième et déjà, dernier jour. Mais Shemekia doit râler un petit peu car après une nuit d’une pluie diluvienne, la météo veut répondre à ses dernières moqueries car le soleil est prévu le lendemain pour les quinze heures. Goodnight everybody !